La commune de Courçais se situe au nord du bourg d'Huriel ; elle est traversée par la route départementale 943, axe reliant Montluçon à Châteauroux. Le nom « Courçais » proviendrait du latin « curtius », dont l’origine serait « curtis », villa d’exploitation agricole, d’origine franque.
Un étang aménagé permet aux pêcheurs d’assouvir leur passion.

Eglise St Martin Dysfonction érectileEglise St Martin

L’église de Saint Martin est reconstruite en 1878 sur un plan cruciforme et de style gothique. Le clocher semble dater du XIVème siècle, on trouve deux cloches anciennes : l’une de 1707 (elle provient de l'église Mesples) et l’autre de 1714. L’ancienne église possédait, au nord (du côté de la place actuelle), une chapelle seigneuriale, fondée en 1444 pour servir de sépulture à la famille Mauvoisin.

Ce porche roman de transition gothique est constitué de voussures ogivales. Au dessus, sont sculptés plusieurs blasons des familles Mauvoisin : « d’azur deux lions léopardés d’argent semé de mouchetures d’hermines de gueules » ; et de Loan : « d’azur aux chevrons d’or accompagné de trois croissants de même, placés deux et un ».

Porche de l'église
Pierre qui danse

En bordure de la route qui mène à la Croix de Chauvières, dans un pré situé à l’intersection du lieu-dit « Feuillat », se dresse un bloc rocheux insolite que l’on appelle dans la région « la pierre qui danse ». A partir de cette curiosité une légende est née … Il y a quelques centaines d’années, Gontran de la Butte languissait d’amour pour la belle Isabelle de la Lande qui le lui rendait bien. Or, le baron de la Lande, en lutte contre le sire de Culan, refusait d’accorder la main de sa jouvencelle au chevalier.

C’est ainsi, qu’après plusieurs rencontres clandestines du serviteur de Gontran avec Isabelle, il fut décidé d’enlever cette dernière la nuit de Noël, les jeunes gens devant ensuite se marier. Mais le baron de la Lande l’apprit et la nuit prévue pour l’enlèvement, il arriva au rendez-vous en même temps que les deux amoureux. A peine avaient-ils échangé leur premier baiser que le baron intervint et, pour les punir de leur désobéissance, de son épée perça le cœur des fiancés. Puis il fît creuser une fosse profonde, y enterra les deux jeunes et, le surlendemain, fit enfoncer une énorme pierre dans la terre fraîchement remuée.
Depuis chaque année, la nuit de Noël, la pierre oscille, se soulève d’elle-même et les deux jouvenceaux, dressés sur le tertre, échangent un long baiser d’amour.
Certes c’est une belle légende, mais il est vraisemblable de penser que cette pierre fût érigée comme limite de fief ; il faut dire qu’elle se trouve à 500 mètres environ de la jonction des communes de Courçais, Chazemais et Saint Désiré.
Cela me fait penser qu’au cours de mes pérégrinations, j’ai rencontré un endroit près de Jaligny-sur-Besbre (Allier) qui s’appelait également la « pierre qui danse ».

Le château de Courçais est un ensemble formé de trois corps de logis, reliés par des tours et un ancien donjon carré. Il n’a guère été habité depuis le début du 18ème siècle. Des travaux de restauration entrepris en 1815 n’ont jamais été terminés.

Le fief possédait haute, moyenne et basse justice. Le château a été possédé par deux grandes familles : les de Mauvoisin puis les de Loan ou Loüan.