Dans l’Allier, comme
dans toutes les régions françaises,
près de la moitié des mares a disparu depuis le
début des années cinquante. Occupant de petites
surfaces, les mares assurent pourtant des fonctions importantes dans
nos paysages. |
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Réparties inégalement dans le département de l’Allier, les mares sont bien représentées dans le bocage, le bassin de Montluçon et en Sologne Bourbonnaise avec une densité moyenne de six mares au kilomètre carré. En Limagne, cette proportion est nettement moindre car l’extension des cultures céréalières a entraîné leur disparition. De même, en montagne Bourbonnaise, les systèmes d’irrigation mis en place jadis, à partir de mares, ont été abandonnés, réduisant le nombre de « creux ». |
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Les biefs, serves ou canaux
existants autrefois, sont restés à
l’esprit grâce à des noms locaux comme
« Saint-Nicolas-des-Biefs ». |
Neuf espèces rares
ont été mises en évidence dans le
cadre de l’étude réalisée
par le Conservatoire des Sites de l’Allier, dont trois
protégées dans toute la France. Deux types de
plantes carnivores ont ainsi été
découverts dans les mares : les rossolis ou
drosera, et les utriculaires. |
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Une densité
élevée de mares est également
bénéfique à cette diversité
animale car les échanges s’effectuant au sein
d’un réseau maintiennent les populations saines.
Les mares accueillent de nombreux insectes, des larves et des adultes.
Certains ne passent qu’une partie de leur vie dans
l’eau. C’est le cas des libellules dont seules les
larves sont aquatiques. 33 espèces liées aux eaux
stagnantes ont été mises en évidence
lors de l’étude réalisée sur
les mares d’Allier. |
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Les amphibiens regroupent tritons, salamandres, grenouilles et crapauds. Dans l’Allier, 15 espèces ont été recensées dans les mares. Certaines sont communes dans le département, comme la Rainette verte et d’autres sont plus rares, comme le Triton marbré présent uniquement dans l’ouest de l’Allier. Le nom « amphibien » signifie « qui mène une double vie ». En effet, ils peuvent vivre sur terre comme dans l’eau. Deux phases, l’une aquatique et l’autre terrestre, peuvent être distinguées au cours de l’année. La phase aquatique correspond à la période de reproduction, au printemps. Les adultes rejoignent les mares et les étangs pour y pondre. Les larves, dépendantes de l’eau, s’y développent. |
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Dès l’été, les adultes quittent le milieu aquatique. Pour les jeunes de l’année, la phase terrestre commence à l’automne. Tous quittent les mares pour passer l’hiver à l’abri des basses températures dans des souches, des tas de bois ou pierres. |
Texte tiré de la
plaquette éditée par le Conservatoire des Sites
de l’Allier |
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