Lorsque l'on arrive à quelques encablures d' Huriel, tel un phare indiquant son chemin aux marins, la Toque est visible, quelle que soit la route empruntée par le touriste pour rejoindre le bourg. | |
![]() ![]() | La tour d’Huriel est un parallélépipède rectangle dont la base mesure 12 mètres sur 10,20 mètres. La hauteur atteint 24,60 mètres au parapet. Coiffé de sa « Toque » (toit à quatre pans) l’édifice mesurait 33 mètres environ. La construction repose sur un terre-plein de 25 mètres de côté. Le sous-sol de cette motte est de nature inconnue, mais elle présente une résistance considérable puisqu’il supporte la tour dont on a estimé le volume de pierre à 2.050 m3 et le poids à 4.100 tonnes. |
Les
tremblements de terre de la
région montluçonnaise survenus en 1730 et 1732 ne
l’ont pas ébranlé. La tour a ses quatre
faces identiques ; deux retraits de faible profondeur divisent la tour
en trois portions superposées. Le matériau
utilisé est du granit ; il se peut que ce granit ait
été extrait de Jarges (commune
d’Archignat). L’épaisseur de
la muraille est considérable, 2,10 mètres
à 2,30 à la base.
L’épaisseur diminue pour les parties
supérieures : 1,90 mètre au second, 1
mètre au troisième. |
L’élément archéologique très important est la suite des séries de trous de boulins. En examinant la tour dans son ensemble, on constate que le hourd inférieur restait limité à la face jardin. Tout au contraire, le hourd supérieur parcourt les quatre faces, son plancher se trouvant à la hauteur de 13,40 mètres et le faîte de son toit à près de 19 mètres. Ce hourd constituait ainsi un système défensif permanent auquel l’on accédait par une porte en arc double située sur la face ville, actuellement murée et par une seconde porte encore ouverte sur la face jardin. | ![]() |
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Les sablières horizontales poussées vers l’extérieur par les trous de boulins, supportent le plancher ; elles sont étayées par les jambes de force. La charpente du toit recouvre le hourd qui est clos par des planches entre lesquelles les archères sont ménagées. L’espace laissé libre entre le mur et le plancher sert à laisser tomber des masses lourdes sur l’assaillant. l’accès au hourd s’effectue par les baies dont les seuils sont au niveau du plancher. |
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1ère
partie | 2ème
partie | 3ème
partie | Fenêtres à
meneaux |
Commentaires et dessins
tirés du livre de Pierre Pizon |