La commune d’Huriel était une commune vinicole ; en effet on retrouve trace du vignoble huriélois pour la première fois en 1073, dans une charte du prieuré de la Chapelle-Aude, qui mentionne certains droits que le prieur exerçait aux dépens de ses sujets. Au cours des siècles on retrouve des documents constatant l’évolution du vignoble. En 1886, il y avait 16.000 hectares de vigne, en 1981 il n'en restait plus que 20. Les principaux vignobles se situaient dans les villages de La Croze, Beaumont et Courtioux ; il faut dire que les côteaux étaient bien exposés au soleil, sur les bords de la vallée du Cher.

En 1886, apparition du phylloxéra vastatrix, les vignerons devront arrachés leur vigne et planter des cépages américains plus résistants. A partir de 1897 et durant plusieurs années de suite, les vignerons essuieront des orages de grêle, le gel qui détruisent leur récolte. Nouvelle période faste, jusqu’aux années 40/60 où après un déclin, la vigne sera complètement abandonnée. Un ouvrage écrit par un « habitant du cru » relate cette époque.
Dysfonction érectile écrit par un « habitant du cru » relate cette époque.

Au cours de mes pérégrinations, j’ai rencontré le seul viticulteur-récoltant de la commune, au village des Barchaux. Cet agriculteur passionné d’œnologie, il faut dire que son père et son grand-père étaient vignerons, exploite quelques hectares de vigne composés de cépages Gamay, Pinot et "Gouge" ou "Gouget", cépage que l’on trouvait uniquement sur le bassin Montluçonnais et plus particulièrement sur la commune d'Huriel.

Le Gouget est un cépage fixe qui donne une bonne production, le raisin est assez volumineux aux grains serrés donnant un beau vin fruité et coloré qui peut se vinifier en rosé. Le gros défaut est d'être tardif. Il mûrit difficilement en années froides et craint fortement la pourriture en années humides.

La monographie agricole du département de l'Allier de 1936 indique le pourcentage approximatif de cépages par rapport à la superficie du vignoble montluçonnais.
Le vignoble est donc bien caractérisé par deux cépages locaux qui ne se rencontrent pas dans le vignoble de Saint Pourçain sur sioule (03), le Gouget et le Verdurant. L'importance de ces cépages était encore plus grande avant la crise du phylloxéra. C'est à la suite de cette crise que les gamays qui dominent le vignoble de Saint Pourçain sur Sioule se sont répandus dans le vignoble de Montluçon.

Gouget :
Saint romain :
Gamay Teinturier :
Gamay Lyonnais :
Gamay du Beaujolais :
Gros Gamay d'Auvergne :
Producteurs directs :
Divers :

52 %
10 %
8 %
7 %
6 %
2 %
2 %
0.5 %

Verdurant :
Romorantin :
Divers :

6 %
3 %
3.5 %

Total :

87.5 %

Total :

12.5 %