Huriel chef-lieu du canton, est la commune la plus urbanisée. Sa superficie est de 3.492 hectares ; 2.446 personnes résident sur son territoire. L'origine du nom provient peut-être du gaulois Urus, domaine appartenant à une personne dénommée Urius ou Urus, ou étymologie à rapprocher de l'eau. |
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La commune d'Huriel a la chance de posséder sur son territoire deux monuments historiques remarquables, tous les deux des XIème et XIIème siècles : une église jadis siège d'un prieuré bénédictin et un donjon seigneurial. |
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Plus connu sous le nom populaire
de la Toque en raison de son ancienne toiture en forme de toque
pointue qui coiffa l'édifice du
XVIème siècle à 1903, il est un des
quatre donjons quadrangulaires français encore visibles
aujourd'hui. Les trois autres sont situés
à Beaugency, Loches et Montrichard. |
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Ce donjon quadrangulaire
situé dans le bourg de Chavroches a une
particularité. Un des quatre angles est
« rentrant », c'est
à dire qu'il est formé de trois angles
en forme de « W ». Cette
particularité architecturale, m'a t'on
dit, permet de rigidifier la tour. Au fur et à mesure des années et des changements de propriétaires, les dépendances du château et l'enceinte seront laissées à l'abandon. A partir de 1770 et jusqu'en 1845, les fossés seront comblés peu à peu en raison des fièvres mortelles qu'ils entraînaient. La commune acheta ce qui restait de l'ensemble en 1879 et le donjon fût classé monument historique en 1885. En 1903, d'importants travaux de restauration feront disparaître le toit à quatre pans. Il sera remplacé par une terrasse qui permet d'admirer le paysage après avoir monté les quelques 105 marches qui y mènent. Des quatre tours d'angle, une a été restaurée, une autre est en cours de restauration, deux ont disparu. Dépendant autrefois de
l'abbaye de Déols, Notre Dame d'Huriel
est un magnifique édifice roman du XIIème
siècle. Contemporaine de la Toque, elle est construite dans
le même granit. |
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Située aux confins de trois départements et de trois régions, elle a hérité des caractéristiques de chacune. Les fenêtres sont encadrées par des boudins qui retombent sur des colonnettes. Cet ornement est représentatif de l'influence limousine. De même, l'édifice est presque entièrement entouré par un cordon de billettes (petits rouleaux). |
La corniche du toit est
supportée par des modillons (petites consoles)
à têtes d'animaux, d'hommes ou
de dessins figuratifs. La sculpture en est assez fruste à
cause de la dureté du matériau
employé. Le clocher octogonal, d'influence
auvergnate, est posé sur une base carrée et
couvert de bardeaux de châtaignier. Situé à côté de l'église, le prieuré dépendait également de l'abbaye de Déols. Il remonterait au début du XIIème siècle puisque l'on en retrouve la trace lointaine dans une bulle du pape Pascal II en 1115. |
Le monastère des Déols fut créé en l'an 917 par Ebbe de Déols, héritier de Guillaume d'Aquitaine. Sous son influence, il prospéra très rapidement et essaima une très grande partie des églises prieurales du Berry, Bourbonnais et de la Marche. |
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Le
prieuré d'Huriel a été
créé en raison des liens qui unissaient les
princes de Déols aux Humbaud, seigneurs d'Huriel. Des liens
très forts et durables sans nul doute
concrétisés bien plus tard par le mariage de
Humbaud III en 1220 et par celui de Roger de Brosse en 1625. |
En se promenant dans le village
de Courtioux, au détour d'une rue, un panneau indique un
« pont romain du XVIIIème
siècle ». Un chemin sinueux et pentu nous emmene
sur les berges du ruisseau de Bartillat. Là, l'un
des rares ponts médiévaux conservés
dans la région enjambe majestueusement le cours d'eau. Il
est formé de deux arches ogivales de hauteur
différente. |
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Il ne possède pas de
parapet et son dos d'âne est très
fortement accentué. Pourquoi pont romain alors ? me direz
vous … Et bien il semblerait que ce pont fût
construit sur une des dessertes des anciennes voies romaines venant de
Quinssaines et reliant Nocq (anciennement
Chambérat) en passant par Huriel. |
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Remerciements à la Municipalité d'Huriel pour m'avoir autorisé à utiliser les textes de leurs plaquettes d'informations, remerciements également à M. Bernard DUPLAIX pour la documentation et les renseignements fournis |